dimanche 8 novembre 2009

Le retour des couchers de soleil


Bien sûr il ne disparaît jamais vraiment, mais en hiver, le soleil va se coucher directement en face de la fenêtre de ma chambre et je ne m'en lasse pas...
Je suis bloquée chez moi depuis 4 jours pour cause de grippe ou gros rhume, et je suis sortie un peu hier prendre l'air près du lac, pendant mon moment préféré de la journée; en ce moment, c'est entre 16 et 17h.

Notez que les bonnes vieilles oies canadiennes sont encore omniprésentes; je me demande quand est-ce qu'elles vont migrer vers le Sud, parce qu'il y en a marre de faire le slalom entre leurs crottes quand je cours. Elles puent en plus et sont pas aimables.



Bon c'est un peu nul comme post ça, désolée. J'suis malade, j'ai une excuse. Bientôt du nouveau qui en vaut la peine. Peut-être.

lundi 21 septembre 2009

Virée dans les Adirondacks, NY

Cétait le seul weekend où on pouvait tous se retrouver. À mi-chemin entre New York et Kingston, le parc des Adirondacks. Niveau temps, ça a été le weekend le plus pourri de la saison. De la pluie pendant les 2 jours où on était ensemble, la faute à l'ouragan Bill, ou Dany, je sais plus. Finalement, c'était une réussite, on a bien bouffé, on a bien bu et le bébé est resté au sec.
Honnêtement, je n'ai pas vu grand chose du parc; on s'est plutôt cantonné à l'espace de camping et au pub du coin vu qu'il pleuvait comme vache qui pisse. Chapeau aux garçons en tout cas pour avoir allumé le feu matin, midi et soir, sous la pluie.


Heureusement, il ne faisait pas froid, et avec une paire de chaussettes dans les Birkenstocks, tout allait pour le mieux...

-Opération vaisselle-
Le samedi, impossible de concevoir une randonnée, alors on s'est retrouvé au pub du village; les locaux, tous accoudés au bar,  nous ont vu débarquer d'un drôle d'œil et on a eu l'air de demander l'impossible quand on a commandé du café. Ambiance small town US complète avec le jukebox, le jeu de fléchettes, le fauteuil "recliner" douteux dans les toilettes...



Le dimanche, le soleil a fait une apparition qui nous a permis de faire une p'tite randonnée histoire de dégourdir nos jambes fatiguées de rester assis près du feu ou sur la table de camping et de se plier pour rentrer dans les tentes...

-Quentin, Aude, JB, Eliot, Damien, Vérane-
Ce n'est que le lundi, après que les New Yorkais sont rentrés à Manhattan pour bosser, que nous avons eu droit à du soleil. Forcément, les Adirondacks sous un ciel bleu, c'est autre chose. Je trouve que ça ressemble à Algonquin, en plus montagneux.




Alors je tiens à préciser que le passage de la douane américaine a pour une fois été une expérience plaisante. Je pense que les équipes ont commencé leurs cours de gestion du public; il faut dire qu'à kingston, on devait être 4 à passer la frontière en même temps, bien moins busy qu'à Niagara. Les douaniers dans le guichet type péage ET à l'intérieur du bâtiment des douanes où on achète le visa nous ont salué, demandé comment on allait et souhaité un bon weekend. J'ai ha-llu-ci-né. L'agent à qui j'ai acheté le visa a même fait de l'humour et s'est montré sarcastique, incroyable.


lundi 17 août 2009

Road trip dans le Near North de l'Ontario

9 jours, 2500 km, environ 23h30 de voiture et 5 pleins d'essence, beaucoup trop de sandwiches, pas assez de légumes, des dizaines de piqûres de moustiques, des centaines de moustiques écrasés sur le pare-brise et le pare-choc, 5 nuits de camping, 4 nuits en B&B, des écureuils, des chipmunks, des biches et des serpents, une paire de pompes bousillée et le constat suivant: les lotions anti-moustiques ne servent à rien et la patate douce est le meilleur ami du campeur.
Les parents sont de retour, 5ème visite pour maman, 4ème pour papa. Cette année, ils voulaient aller dans le Nord. On avait d'abord pensé nous rendre sur la baie d'Hudson par le Polar Bear Express, mais on a cru comprendre qu'il n'y avait pas grand chose à faire là-bas, à moins d'être Nicolas Hulot et de se faire déposer en helicoptère au milieu d'une zone isolée avec un kayak, un duvet, un réchaud et de la bouffe déshydratée. Nous, on est plutôt du genre à faire des randonnées de 5-6h sur des sentiers balisés accessibles par la route. Et comme il n'y a plus de route là-bas...
Alors on est parti ver le Nord, puis l'Ouest, direction le mythique lac Supérieur. Itinéraire: Toronto, Huntsville, Algonquin Park, Killarney Park, Sault Ste Marie, Lake Superior, Manitoulin Island, Bruce Peninsula, Toronto.

Algonquin Park Avec Rachel et Thomas. Super voiture de loc Ford Fusion avec toit ouvrant et 36 gadgets qui ont trouvé leur utilité pendant le séjour. Dîner à Huntsville au resto familial local, Louis II, pour la fameuse salade césar tellement aillée qu'il faut oublier toute vie sociale pendant 3 jours après le repas. Longue rando du Centenial Ridges. Rachel méchamment piquée par une guêpe. Les parties de trouduc. Les chamallows au barbecue. La grosse pluie du matin. Ces foutus oiseaux qui nous réveillent avant 6h.

Killarney

Le joli B&B près du lac avec ses terrasses en bois, son ponton, ses chaises muskoka, sa plateforme avec toboggan et plongeoir... La nuit dans la cabane. L'omelette et les saucisses à 8h du mat. Les roches roses du parc Killarney et les 2 serpents, peut-être à sonnette. Les heures de route cheveux au vent avec le toit ouvrant. La mêche de cheveux coincée dans le toit ouvrant. Le fish and chips au village de Killarney dans le schoolbus. La route 17, la transcanadienne. Les bonnes glaces Farquhar's. Le coucher de soleil sur la baie industrielle de Sault Ste Marie. Les rues désertes de Sault.

Lac Supérieur Un lac, une mer, on ne sait plus. Le coup de cœur. Ses forêts de sapins verts, bleus, gris, ses virages laissant apparaître une baie à l'eau bleu roi, ses plages de galets colorés, véritables œuvres d'art teintées de rose, de mauve, de gris, de blanc, de paillettes. Ses criques désertes. Son eau limpide.

Le camping sur la baie aux magnifiques couchers de soleil vermillons, mais trop proche de la route où passent les gros trucks qui traversent le pays. Le chipmunk sur la table. Papa qui comprend enfin le jeu du trouduc. La virée à la seule épicerie du coin située à 15 min qui se transforme en périple de 120 km jusqu'à Wawa, tout ça pour du pain et de la confiture... Le centre des visiteurs super informatif. L'eau à 12 degrés. Les randos en bord de mer sur les rochers, les falaises, dans les sous-bois. La tisane sur la plage. Le lever du brouillard sur la baie le matin.

Manitoulin Island C'est là qu'il y a une île sur un lac qui est sur une île sur un lac. Des paysages sympas mais pas exceptionnels. De jolis villages. Les muffins-croissants de la Maison Provençale. Un peu de répit des moustiques. Tweebles, salon de thé à l'anglaise de Kagawong au joli jardin et aux thés super forts. La côte de Kagawong qui a achevé maman. La petite église avec une chair en forme de proue de bâteau et la jolie galerie d'art avec les peintures de Richard Edwards. Les inoubliables scones à la crème Devonshire. Le magnifique B&B de Gore Bay où il fait bon siroter un verre de vin dans le jardin. Les grues dans les champs. La plage de 1 km de Providence Bay. South Baymouth et l'attente du ferry Chi-Cheemaun qui n'arrive pas d'où on l'attend. Les glaces Farquhar's. Les mouettes mangeuses de chips sur le ferry.

Péninsule de Bruce Le foutu Bible Camp de Tobermory. Les dernières parties de trouduc. Le magasin Elliot en cours de route, ses pâtisseries maisons et ses légumes bio. Les sandwiches au pâté qui ont embaumé la voiture toute la matinée. La crique parfaite, la grotte, la colline suspendue.

lundi 3 août 2009

Voile sur le lac Ontario

(Désolée pour le manque de cohérence entre les photos et le texte, mais avec cette plateforme de m---e de blogue, impossible de faire ce qu'on veut. Over-blog était chiant, Blogspot est pire.)

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Une semaine après l'événement de l'année (l'ours... bon ok, le 2ème événement après les dauphins quand même), Pervenche (autrement appelée Miss Jetset) m'a proposé d'aller faire de la voile pour la journée près de Kingston. Toujours avide d'aventures (organisées bien sûr), j'ai dit oui.

Coucher du soleil du retour

Avec Christelle, qui s'est comme moi beaucoup cramponnée pendant la balade...)

Pervenche, la maîtrise...

Le fameux gâteau au chocolat, très coûteux en calories
Christelle, Dimitri et Pervenche
Pique-nique, lait solaire et coupe-vent dans le sac à dos, nous nous sommes retrouvés vers 7h dans le centre-ville. Direction l'Est et Kingston, petite ville touristique située à la jonction du fleuve Saint-Laurent avec le lac Ontario (la région des Mille Îles).
Nous étions sur le bateau, un petit voilier de 26 pieds (un peu moins de 10 m) avant 11h. Il faisait super beau; première déception, pas de place pour étendre la serviette et bronzer! En même temps, la balade allait être physique. Pervenche nous avait prévenu que le bateau allait s'incliner pas mal dans les tournants, qu'il faudrait relever les voiles ou les descendre assez vite, etc. Drazen nous a également conseillé de ne pas nous attarder dans la cabine sous peine de regretter les supers sandwiches qu'on s'était amenés...
Heureusement, Drazen et Pervenche savaient ce qu'ils faisaient, et Dimitri, Christelle et moi nous sentions bien inutiles. Effectivement on a bien serré les fesses quand on changeait de direction! Nous avons vaguement aidé à dérouler quelques cordes, mais sans Pervenche et Drazen, nous ne serions pas allés bien loin. J'ai réalisé que la voile était une activité technique, intense et physique qui pouvait tourner très vite à la déconfiture.
Niveau temps, plus la journée avançait, plus les nuages prenaient le dessus et plus il y avait de vent. Nous avons commencé la balade en t-shirt et avons fini en coupe-vent. Heureusement, pour nous tenir chaud, j'avais ramené un gâteau au chocolat, recette nouvellement acquise, à environ 1000 calories la part (1 plaquette de beurre, 5 œufs, une plaque de chocolat...).
Bilan, une journée fort sympa pour une nouvelle activité; je serais prête à recommencer, mais plutôt du côté des Caraïbes histoire de pouvoir plonger du voilier.
On a fini la journée par un bon repas à Kingston et un magnifique coucher du soleil sur l'autoroute...

mardi 7 juillet 2009

Rencontre avec un ours - Parc provincial de Killbear

Happy days!
Enfin, 1er weekend camping de la saison. Bon, c'était toujours pas la canicule mais il a fait beau. Direction le parc provincial de Killbear avec Rachel, Caroline et Thomas. La voiture était pleine, il faut dire qu'on a bien assuré niveau bouffe, boisson et équipement. Après un arrêt-burger en chemin, nous sommes arrivés au parc avec le coucher du soleil... et la pluie. J'étais bien contente de voir que ma tente, qui entame sa 5eme saison, n'était ni moisie ni déchirée. On a certes senti quelques gouttes de pluie à l'intérieur, alors on a installé une bâche supplémentaire dessus.
Nous avons terminé la soirée en jouant aux cartes. Alors j'en profite pour remercier ici Thomas et Caro de m'avoir appris le jeu du trouduc, enfin un jeu de carte que je comprends! Je ne saurais dire combien de parties de cartes on a fait ce soir-là, mais je confirme que j'ai été très souvent trouduc...
Le lendemain matin, on était prêt à avaler nos petites tranches de pain de mie et confiture quand nous avons lu dans le journal du parc que c'était Pancake Day au visitor centre! Franchement on avait du bol vu qu'ils ne le font qu'une fois dans la saison... Forcément, on s'est pas fait prier et on a volontiers payé 5$ aux amis du parc contre une assiette de pancakes et de bacon. Après un bon départ comme ça, on a enchaîné sur une randonnée un peu escarpée qui menait à un joli point de vue sur la baie.
Après un pique nique copieux sur la plage, nous avons fait la randonnée qui longe le lac et passe sur ces enfilades de rochers rouges qui caractérisent la baie georgienne. Il faisait vraiment beau et l'envie de nous baigner nous démangeait; une bretonne et une bordelaise ne peuvent pas se retenir d'aller dans l'eau quand il fait beau. Je crois que je ne me suis jamais baignée dans une eau aussi froide. On a dû mettre une demi-heure pour y rentrer petit à petit. J'ai ensuite fait deux brasses et je suis ressortie car je ne sentais plus mon corps... De retour au point de départ qui se trouvait sur la plage, nous avons voulu aller sur une autre partie de la plage qui était séparée de l'endroit où nous étions par une zone marécageuse. Il fallait donc retourner dans l'eau gelée pour continuer notre chemin. Me souvenant d'un petit sentier qui passait derrière la zone marécageuse il y a quelques années, je suis partie en éclaireur voir s'il existait toujours. Après avoir passé quelques buissons et m'être retrouvée dans une petite clairière, mon regard a été attiré par quelque chose qui bougeait dans les arbres à environ 50 m devant moi. Je me suis figée en voyant une énorme masse de poils bruns se mouver dans les buissons. Je ne distinguais pas la tête mais à moins qu'il s'agisse d'un St Bernard géant noir un peu vouté se baladant sans son maître, ce ne pouvait être qu'un ours. J'ai sorti mon appareil photo et pris quelques clichés avant de rebrousser chemin. Ayant retrouvé les autres, je leur ai raconté mon aventure et Thomas est allé dans les fourrés mais n'a pas vu l'ours. Je n'étais pas sûre de ma vision mais j'avais quand même les jambes en coton.
L'ours, première fois.
Nous avons ensuite décidé de repartir vers notre campement parce qu'il était temps de préparer le dîner! La route longeait le bois qui était parallèle à la plage et Rachel m'a dit de scruter les bois au cas où l'ours montrerait le bout de son nez. Eh bien, ça n'a pas loupé, l'ours (vision maintenant confirmée) a déboulé des bois et nous a coupé la route! Il a marché/gambadé devant nous pendant environ 5 minutes, passant d'un côté à l'autre de la route, ce qui nous empêchait de le doubler, et allant dans les fourrés sur le bas-côté. Nous étions en admiration, et bien soulagés d'être dans la voiture. C'était un jeune ours car il n'était pas vraiment très gros. Il ne nous prêtait absolument pas attention; il a créé des bouchons pendant un moment, puis a disparu dans les bois comme il était venu.
Nous sommes ensuite allés au bureau des rangers signaler l'ours. Je pense que la nana a bien rigolé en me voyant débarquer toute essoufflée avec mon appareil photo lui dire et lui montrer qu'on avait vu un petit ours 1 km plus loin... elle m'a répondu qu'il y en avait pas mal dans le parc, que c'était normal et que ce n'était pas un problème, et qu'il fallait juste être prudent. OK.
De retour au camp, on regardait pas mal derrière notre épaule quand même... mais on a encore passé une super soirée. On a fait un feu et on s'est fait des burgers (bacon et fromage s'il vous plaît) et des pommes de terre; on avait bien sûr du vin, du pain et du fromage. La soirée s'est terminée tard après environ 20 parties de trouduc.
Rachel m'a dit le lendemain matin qu'elle avait entendu un mec hurler au fond du camping et un animal de taille imposante passer très près de notre tente en pleine nuit... Je remercie mes boules quiès de m'empêcher d'entendre le danger approcher.
Pour notre dernier jour, nous avions pour mission de trouver un arbre et des rochers. Thomas avait parcouru des photos du parc sur le Net et avait repéré des coins sympas à photographier. Après avoir demandé aux rangers où pouvaient être ces endroits, nous avons entamé des sentiers de rando non indiqués sur la carte mais ma foi super sympas. Nous avons finalement trouvé l'arbre en question et les falaises, ainsi qu'une super place pour un bon pique nique et une jolie plage. Nous avons tenté une deuxième baignade, toujours aussi froide.
Nous sommes plus tard repartis en direction de Toronto, vers les bouchons 100 km avant la ville, le repas du soir au énième Tim Hortons du trajet, et le formidable coucher de soleil de fin de weekend vu du pare-brise arrière et des rétroviseurs...