À noter nos
très bons temps réalisés sur la route, sans bouchons majeurs, ce qui est assez
inattendu pour des trajets le vendredi soir et le lundi soir d’un long weekend.
Un périple mémorable donc. Aymeric se souviendra sans aucun doute de ses
30 ans célébrés dans le sports bar de Don Cherry à Parry Sound autour de
quelques pichets de bière (dans le quartier où ça bouge et où on sort, dixit le
concierge de notre motel, une fois qu’on a accepté le concept de quartiers dans
une petite ville qui compte une seule rue commerçante).
On ne
citera pas les noms de ceux qui n’ont pas lu THE Ultimate Camping List mise au
point par Thomas, ni ceux qui n’ont pas remarqué qu’il y a avait TROIS onglets
dans le doc Excel, ni ceux qui sont partis un peu vite de chez eux en oubliant
quelques affaires, sûrement bien disposées tout près de la porte d’entrée dans
la cuisine…
Alors, canoë-camping, mode d’emploi. On choisit d’abord un point d’accès dans le parc, dans notre cas Carlysle Lake au sud (bon, c’est tout ce qui restait quand j’ai appelé, j’avoue); on calcule la distance qu’on peut couvrir en pagayant et on croise les doigts pour que l’emplacement ciblé soit libre. Mais d’abord, il a fallu jouer à Tetris pour répartir le matos et nos affaires perso dans les 4 canoës et le kayak. Facile. On a commencé à réaliser qu’on risquait pas d’avoir faim au cours du weekend. Franchement, qui calcule 5 tartines par personne au petit-déj? Multipliées par 9, puis par 2 jours, ça fait 6 pains, plus du pain pour les sandwichs, et les brioches et bagels rajoutés au dernier moment, nos provisions de pain remplissent déjà le bidon de 45 litres. Par contre avec 50 litres d’eau et 30 degrés dehors, on risque d’avoir un peu soif si on gère mal. Que nenni, les aventuriers ont apporté des pastilles pour désinfecter l’eau du lac, ocazou.
Alors, canoë-camping, mode d’emploi. On choisit d’abord un point d’accès dans le parc, dans notre cas Carlysle Lake au sud (bon, c’est tout ce qui restait quand j’ai appelé, j’avoue); on calcule la distance qu’on peut couvrir en pagayant et on croise les doigts pour que l’emplacement ciblé soit libre. Mais d’abord, il a fallu jouer à Tetris pour répartir le matos et nos affaires perso dans les 4 canoës et le kayak. Facile. On a commencé à réaliser qu’on risquait pas d’avoir faim au cours du weekend. Franchement, qui calcule 5 tartines par personne au petit-déj? Multipliées par 9, puis par 2 jours, ça fait 6 pains, plus du pain pour les sandwichs, et les brioches et bagels rajoutés au dernier moment, nos provisions de pain remplissent déjà le bidon de 45 litres. Par contre avec 50 litres d’eau et 30 degrés dehors, on risque d’avoir un peu soif si on gère mal. Que nenni, les aventuriers ont apporté des pastilles pour désinfecter l’eau du lac, ocazou.
Après à
peine 1h de canoë (ouais, c’est un peu light), nous nous arrêtons au campement
de tous nos désirs : le site nº55 sur Terry Lake. Une bande de terre
rocheuse surélevée entre deux lacs, couverte de sapins. La vue est superbe,
l’emplacement stratégique pour la balade du lendemain, la disposition adéquate
pour y planter les tentes. Reste à amarrer les canoës et à monter les affaires,
les rochers sont lisses et couverts de mousse glissante dans l’eau et la pente
est raide. Mais avec 9 paires de bras, échec impossible. Une fois toutes
les affaires montées sur le talus, c’est l’heure du pique nique, c’est qu’avec
quelques nouveaux dans le groupe on a une réputation à tenir et du pain à
avaler. Certains sont distraits par de nouveaux gadgets (tentes, appareils
photo, hamac). Oh surprise, les bretons ont trimé pendant des heures pour
préparer des galettes pour tout le monde, ça c’est sympa! Et c’est pas les
chipmunks qui diront le contraire... L’après-midi est consacrée aux gros
travaux : montage des tentes et de la bâche (toujours la même bâche très
pratique, grande comme un terrain de football), collecte de bois mort pour le
feu du soir, repérage jusqu’aux toilettes (la fameuse caisse avec le
couvercle), reconnaissance des environs. Ensuite c’est baignade et canoë; il
fait chaud, l’eau est super bonne.
Oh un explorateur! |
Une fois
qu’il fait nuit, le ciel est absolument malade! Des étoiles à foison, la voie
lactée, pas de nuage : les geeks
sortent les appareils photo pour une séance de clichés longue exposition.
Le dimanche, on se lève pas trop tard pour faire une randonnée appelée The Crack, la fissure; on embarque nos pique niques et de l’eau pour la journée dans trois canoës; étant trois par canoë, je ne pagaie pas à l’aller, quel bonheur! J’ai juste à parfaire mon bronzage, prendre des photos et râler après ceux qui pagaient, soit trois de mes activités préférées…Après avoir traversé le petit lac au bord duquel nous campons, il y a un portage. Heureusement, on a The Charlator avec nous, il est grand, il est fort, il est têtu et il aime les défis, donc il porte seul notre canoë sur 900 m, sympa. Ensuite on doit traverser un grand lac avant d’arriver au sentier.
Le dimanche, on se lève pas trop tard pour faire une randonnée appelée The Crack, la fissure; on embarque nos pique niques et de l’eau pour la journée dans trois canoës; étant trois par canoë, je ne pagaie pas à l’aller, quel bonheur! J’ai juste à parfaire mon bronzage, prendre des photos et râler après ceux qui pagaient, soit trois de mes activités préférées…Après avoir traversé le petit lac au bord duquel nous campons, il y a un portage. Heureusement, on a The Charlator avec nous, il est grand, il est fort, il est têtu et il aime les défis, donc il porte seul notre canoë sur 900 m, sympa. Ensuite on doit traverser un grand lac avant d’arriver au sentier.
Il fait vraiment chaud quand on se met en route. Nous marchons d’abord dans les bois, mais au bout d’un moment, on se retrouve sur des rochers blancs en plein cagnard; ensuite, on arrive littéralement à une fissure entre deux rochers, et on doit carrément escalader des éboulis. On a soif, on a mal et on a très chaud, mais la vue au sommet est absolument incroyable. Pour moi, la plus belle vue en Ontario depuis que je suis arrivée il y a 7 ans et demi : une enfilade de lacs à perte de vue et ces arbres typiques de la baie Georgienne.
La descente
est périlleuse mais motivée par la baignade qui nous attend. Le soir, c’est
assez calme autour du feu, tout le monde est bien cassé.
Lundi
matin, chagrin. Il faut tout plier et partir. Il reste du pain, pas d’eau. Les
chipmunks ont pris 100g chacun et ont des provisions pour l’hiver. J’ai
totalement déconnecté pendant ce weekend et j’ai repensé aux vacances de quand
j’étais petite. Est-ce que c’était le camping? L’esprit de communauté, et donc
de famille, du camping? Le paysage un peu méditerranéen? Le hamac? En tout cas,
on reviendra, et gare à ceux qui essaieront de s’approprier le site 55
avant nous.
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