Je réalise mardi matin que j'ai encore loupé des aurores de malade la veille; c'est décidé, s'il fait clair le soir même, il faut que je m'active pour guetter ce phénomène incroyable. Mardi soir, on forme un petit groupe et on se dirige vers une île sur le Grand lac des Esclaves, lampes frontales vissées sur la tête. On crapahute jusqu'au sommet de l'île, et les garçons ont la bonne idée de faire un feu dans la neige; en quelques minutes on se réchauffe et ça sent bon le sapin autour de nous. Inutile de dire qu'il fait encore -30. Peu de temps après, des aurores se forment au loin, comme une cheminée, puis tracent un grand arc dans le ciel, juste au dessus de nous. Elles prennent ensuite des formes magiques, passant de la torsade au tourbillon aux barres verticales, puis s'éloignent lentement de nous.
Plus de photos sur ma page Flickr, voir à droite.
jeudi 20 décembre 2012
mardi 18 décembre 2012
Les choses de l'hiver: de la légende du papier aluminium sur les fenêtres...
J'avoue; je pensais trouver des fenêtres recouvertes de papier aluminium en arrivant cet été. On a tous vu ça dans les films (surtout dans X-files); c'est bien connu, l'alu protège des ondes électromagnétiques envoyées par l'armée ou les aliens, mais aussi de la lumière ou du froid... Que nenni! Les Canadiens du Nord ont trouvé encore mieux pour isoler leurs apparts, le film plastique! Je dois préciser qu'avec les températures extrêmes et l'absence de volets, on fait face à un problème de taille, le givre tenace sur les fenêtres:
Sans parler de ce courant d'air froid qui se fait sentir et fait enfler votre facture de chauffage. On m'avait dit que c'était une bonne idée l'hiver venu de couvrir les fenêtres de ce film spécial pour faire des économies; je m'étais offusquée en rétorquant qu'il n'y avait pas moyen que je condamne mes fenêtres et me prive ainsi d'aérer ma chambre. Je suis revenue à la raison; d'abord parce que j'ai froid, assise à mon bureau face à la fenêtre toute la journée; et de toute façon je ne peux pas ouvrir mes foutues fenêtres complètement bloquées par la glace!!
Nouveaux venus, voici le mode d'emploi.
1/ Dans ton magasin de bricolage préféré tu te rendras (Canadian Tire ou Home Hardware) pour acheter de la pellicule isolante pour fenêtre; au format tu prêteras attention, car il te faudra un seul morceau par fenêtre.
2/ D'outils tu t'armeras: ciseaux, cutter, sèche-cheveux, adhésif double-face, éponge, torchon.
3/ De patience tu feras preuve; pour un travail bien fait, l'encadrement de ta fenêtre tu nettoieras. La glace tu enlèveras à l'aide de ton sèche-cheveux et d'une éponge, voire d'un couteau ou d'un piolet.
4/ Une fois ta fenêtre et son encadrement au sec et dépourvus de glace, l'adhésif double-face tu appliqueras.
5/ Le film protecteur de l'adhésif tu retireras; avec minutie tu colleras ta pellicule sur l'adhésif en évitant de faire des plis et en laissant dépasser quelques centimètres de pellicule de l'encadrement.
6/ D'un sèche-cheveux tu te muniras pour effacer les plis et tendre la pellicule plastique; sous tes yeux ébahis elle deviendra rigide.
7/ De fierté tu t'empliras face à ce travail bien fait! De quelques coups de cutter bien placés tu élimineras les bouts de pellicule dépassant de d'encadrement; de tout geste maladroit tu te garderas pour ne pas donner un coup de cutter dans cette précieuse protection...
Sans parler de ce courant d'air froid qui se fait sentir et fait enfler votre facture de chauffage. On m'avait dit que c'était une bonne idée l'hiver venu de couvrir les fenêtres de ce film spécial pour faire des économies; je m'étais offusquée en rétorquant qu'il n'y avait pas moyen que je condamne mes fenêtres et me prive ainsi d'aérer ma chambre. Je suis revenue à la raison; d'abord parce que j'ai froid, assise à mon bureau face à la fenêtre toute la journée; et de toute façon je ne peux pas ouvrir mes foutues fenêtres complètement bloquées par la glace!!
Nouveaux venus, voici le mode d'emploi.
1/ Dans ton magasin de bricolage préféré tu te rendras (Canadian Tire ou Home Hardware) pour acheter de la pellicule isolante pour fenêtre; au format tu prêteras attention, car il te faudra un seul morceau par fenêtre.
2/ D'outils tu t'armeras: ciseaux, cutter, sèche-cheveux, adhésif double-face, éponge, torchon.
3/ De patience tu feras preuve; pour un travail bien fait, l'encadrement de ta fenêtre tu nettoieras. La glace tu enlèveras à l'aide de ton sèche-cheveux et d'une éponge, voire d'un couteau ou d'un piolet.
4/ Une fois ta fenêtre et son encadrement au sec et dépourvus de glace, l'adhésif double-face tu appliqueras.
5/ Le film protecteur de l'adhésif tu retireras; avec minutie tu colleras ta pellicule sur l'adhésif en évitant de faire des plis et en laissant dépasser quelques centimètres de pellicule de l'encadrement.
6/ D'un sèche-cheveux tu te muniras pour effacer les plis et tendre la pellicule plastique; sous tes yeux ébahis elle deviendra rigide.
7/ De fierté tu t'empliras face à ce travail bien fait! De quelques coups de cutter bien placés tu élimineras les bouts de pellicule dépassant de d'encadrement; de tout geste maladroit tu te garderas pour ne pas donner un coup de cutter dans cette précieuse protection...
mardi 11 décembre 2012
Les choses de l'hiver
D'abord, je me dois de parler de la température. Depuis hier, nous tournons autour des -35 sans le vent. J'avoue, ça pique pas mal. Enfin les cuisses, parce qu'en haut avec la parka, franchement je suis bien. Pensant que nous avions atteint les -40 hier, je suis allée prendre le panneau d'indication de la température du YK Centre en photo, mais oh déception, il manquait quelques degrés. Plus que 5 degrés avant la photo mythique.
Dans la soirée, j'ai pu observer à quoi ressemble la ville par ces températures extrêmes: elle est coiffée d'un nuage qui plane mystérieusement au dessus des immeubles. En effet, la fumée qui se dégage des voitures et des aérations des bâtiments ne s'échappe pas très haut dans le ciel; je crois comprendre que l'air est plus froid près du sol qu'en hauteur et ne peut donc s'élever car il est comprimé par l'air plus chaud au-dessus.
J'avoue que j'ai fait mes courses comme une vraie Yellowknifer hier, c'est-à-dire en laissant tourner mon truck sur le parking quand je ne restais que 5 min dans les magasins; j'ai un peu honte, mais mon truck il a du mal à rester chaud, et c'est pas très bon pour le moteur de le rallumer toutes les 5 min; vous comprenez hein? En tout cas, je manquais parfois de visibilité sur la route à cause des gaz d'échappement de malade dégagés par tous les 4x4, aussi bien épaves que véhicules modernes. Au moins, partout en ville les arbres sont recouverts de givre pour un petit côté féérique...
Autre petite photo à vous montrer: voici un oiseau iconique du Nord, le ptarmigan, perdrix des neiges il me semble en français. Cette bête est la pro du camouflage; elle est blanche en hiver et on ne la voit dans la neige qu'au dernier moment. L'oiseau est à peu près de la taille d'un pigeon avec un gros derrière qui se dandine quand il traverse la route (l'oiseau évite de voler l'hiver pour économiser son énergie dixit Wikipédia); ses pattes sont couvertes de plumes pour se protéger du froid. Il a la réputation d'être plutôt bête, mais mignon, alors il a plutôt une bonne image auprès de la population, et une marque a même été créée récemment à son effigie: http://janetpacey.com/janetpacey/Ptarmi.html
Dans la soirée, j'ai pu observer à quoi ressemble la ville par ces températures extrêmes: elle est coiffée d'un nuage qui plane mystérieusement au dessus des immeubles. En effet, la fumée qui se dégage des voitures et des aérations des bâtiments ne s'échappe pas très haut dans le ciel; je crois comprendre que l'air est plus froid près du sol qu'en hauteur et ne peut donc s'élever car il est comprimé par l'air plus chaud au-dessus.
J'avoue que j'ai fait mes courses comme une vraie Yellowknifer hier, c'est-à-dire en laissant tourner mon truck sur le parking quand je ne restais que 5 min dans les magasins; j'ai un peu honte, mais mon truck il a du mal à rester chaud, et c'est pas très bon pour le moteur de le rallumer toutes les 5 min; vous comprenez hein? En tout cas, je manquais parfois de visibilité sur la route à cause des gaz d'échappement de malade dégagés par tous les 4x4, aussi bien épaves que véhicules modernes. Au moins, partout en ville les arbres sont recouverts de givre pour un petit côté féérique...
Autre petite photo à vous montrer: voici un oiseau iconique du Nord, le ptarmigan, perdrix des neiges il me semble en français. Cette bête est la pro du camouflage; elle est blanche en hiver et on ne la voit dans la neige qu'au dernier moment. L'oiseau est à peu près de la taille d'un pigeon avec un gros derrière qui se dandine quand il traverse la route (l'oiseau évite de voler l'hiver pour économiser son énergie dixit Wikipédia); ses pattes sont couvertes de plumes pour se protéger du froid. Il a la réputation d'être plutôt bête, mais mignon, alors il a plutôt une bonne image auprès de la population, et une marque a même été créée récemment à son effigie: http://janetpacey.com/janetpacey/Ptarmi.html
lundi 3 décembre 2012
Randonnée d'hiver à Big Hill
Premier jour de repos depuis un p'tit moment, ciel relativement dégagé, température agréable de -30, sans vent, voilà des conditions idéales pour une balade. Restrictions: la faire entre 10h et 15h, heures pendant lesquelles on y voit quelque chose dehors en ce moment. Direction un sentier balisé près de Madeline Lake; enfin, balisé une fois qu'on en a trouvé l'accès, en plein virage sans indication aucune. Mieux vaut partir avec quelqu'un qui connait. Ou un chien pisteur pour te ramener à ta bagnole au retour. Ou un GPS. Et avec une lampe de poche au cas où tu pars trop tard, tu te fais prendre par le coucher du soleil à 15h et tu finis ta rando presque dans le noir.
En tout cas, par ces températures, mieux vaut être bien habillé: une parka Canada Goose pour ne pas citer de marque, rembourrée d'environ 200 oies et à la capuche ornée de plusieurs coyotes snif; de bonnes bottes, si possible dotées de crampons pour escalader les rochers couverts de neige, des dessous tout en laine de mérinos pour conserver la chaleur; amener aussi chaussettes, gants et pull de rechange en cas de situation très critique de transpiration abondante nécessitant une intervention immédiate ;-) En fait, il faudrait peut-être carrément partir en tirant un traineau contenant tente et couverture de survie, réchaud, bouffe pour plusieurs jours, etc. Bref, cette fois-ci, je me suis contentée de mon appareil photo.
J'ai été surprise de constater que ma batterie a bien tenu le coup; par contre je ne m'attendais pas au givre sur la lentille. La lumière était excellent avec le soleil rasant du couchant/début d'après-midi. Les sapins étaient accablés par la neige et les arbustes couverts de givre, et les traces d'animaux abondaient. Nous étions les premiers à faire nos traces dans la neige fraiche et nous n'avons croisé absolument personne. Nous avons vu quelques perdrix qui nous ont foutu la trouille avec leurs envolées vrombissantes. Nous n'avons pas eu le temps de finir cette randonnée qui mène au bord d'un lac, mais ce n'est que partie remise!
- Kenzie le chien - |
En tout cas, par ces températures, mieux vaut être bien habillé: une parka Canada Goose pour ne pas citer de marque, rembourrée d'environ 200 oies et à la capuche ornée de plusieurs coyotes snif; de bonnes bottes, si possible dotées de crampons pour escalader les rochers couverts de neige, des dessous tout en laine de mérinos pour conserver la chaleur; amener aussi chaussettes, gants et pull de rechange en cas de situation très critique de transpiration abondante nécessitant une intervention immédiate ;-) En fait, il faudrait peut-être carrément partir en tirant un traineau contenant tente et couverture de survie, réchaud, bouffe pour plusieurs jours, etc. Bref, cette fois-ci, je me suis contentée de mon appareil photo.
J'ai été surprise de constater que ma batterie a bien tenu le coup; par contre je ne m'attendais pas au givre sur la lentille. La lumière était excellent avec le soleil rasant du couchant/début d'après-midi. Les sapins étaient accablés par la neige et les arbustes couverts de givre, et les traces d'animaux abondaient. Nous étions les premiers à faire nos traces dans la neige fraiche et nous n'avons croisé absolument personne. Nous avons vu quelques perdrix qui nous ont foutu la trouille avec leurs envolées vrombissantes. Nous n'avons pas eu le temps de finir cette randonnée qui mène au bord d'un lac, mais ce n'est que partie remise!
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