Quand
on m’a demandé si je voulais utiliser un traîneau au lieu de porter mon
sac de randonnée sur le dos, je me suis dit que c’était peut-être une
bonne idée. Je n’ai pas un très
bon équilibre en ski et l’idée de me retrouver sur le dos comme une
tortue les skis en l’air m’a décidé. Je n’ai pas regretté, à part dans
les pentes ardues où il a fallu déchausser. Et oui, quand on croit être
soulagé en arrivant en haut de la pente après
être difficilement monté les skis en croix, on réalise que le traîneau
est encore dans la pente 3 mètres derrière, lui, donc il faut encore
donner un bon coup.
Qu’y
avait-il dans mon traîneau? Mon gros sac de randonnée contenant sac de
couchage, matelas, matériel de camping et bottes et linge de rechange.
Ah et de la bouffe aussi. Et
du vin. C’était enfin le week-end tant attendu où j’avais réservé
la tente prospecteur du club de ski disponible gratuitement pour les membres, mais à réserver longtemps à l’avance.
Située
sur Banting Lake, la tente est accessible en motoneige, en ski ou en
raquettes à partir de Vee Lake, un lac situé à environ 15km de
Yellowknife. Le sentier passe par des
lacs mais reste essentiellement dans les bois; nous avions donc environ
10km à faire pour arriver à la tente. Certains portaient leur sac,
d’autres le tiraient sur un traîneau, une autre faisait tirer le
traîneau par son chien et un autre était en raquettes.
J’ai trouvé que le traîneau paraissait moins lourd qu’un sac sur le
dos, par contre ça faisait vraiment travailler les bras!
Après
environ 3h de ski et un embranchement douteux dans les bois (tourner à
droite et descendre la côte), nous avons enfin trouvé la tente perchée
sur les hauteurs. Une tente
prospecteur reste en général au même endroit toute une saison, voire
d’une année à l’autre. Elle est composée d’un sol en bois et d’une
grande toile rectangulaire épaisse et traitée dans laquelle est percée
une sortie pour le tuyau du poêle installé à l’intérieur.
Tant qu’il y a du bois à brûler, il fait donc chaud dans ce genre de
tente! La bonne idée pour le camping d’hiver. On peut en voir
ici sur le site de la compagnie ténoise située à Fort McPherson.
Nous
étions bien soulagés en arrivant de voir la pile de bois laissée par
les derniers occupants; on a allumé le poêle en deux temps trois
mouvements et on a pu se changer, déballer
nos affaires et nous réchauffer. Après un repas consistant et le
spectacle des aurores boréales, on s’est empaqueté dans nos sacs de
couchage pour une nuit plutôt fraîche et un sommeil entrecoupé pour
alimenter le poêle à bois. Je pense que quelqu’un s’est
levé toutes les heures pour remettre du bois; il faisait -20 pendant la
nuit.
Le
lendemain, après une grasse matinée, un petit-déjeuner qui tient au
corps et de la coupe de bois pour les suivants, nous sommes repartis par
un autre chemin, en coupant sur
des lacs. Il y avait du vent et il faisait plus froid que la veille,
mais au moins c’était plat. On était tous bien claqués à l’arrivée et je
pense que tout le monde a pris un bon bain chaud le soir, sauf le
chien.
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