lundi 2 mars 2009

Impressions de Pierre sur son séjour:

« -Les hamburgers du fin fond de l’Ontario tiennent bien au corps, ne jamais tenter un double, toujours penser que vous venez d’Europe avant de commander... -Un Canadien peut sortir de chez lui avec une casquette verte, un manteau de chasse, des cheveux violets, un bas de pyjama, des chaussons roses et une guitare bleue à la main, personne ne le remarquera dans la rue, car ils sont finalement tous habillés comme ca... -Quand on te donne rendez vous sur Queen Street West et que tu es sur Queen Street East, c’est sûr ce n’est pas compliqué c’est tout droit, mais compte quand même à peu près six heures de marche... -Les couchers de soleil sont magnifiques en Ontario...

-Quand tu as un bonus de plus 600 points, tu peux te permettre un moins 20 de temps à autre...

-Au Canada, les bandes magnétiques sont plus importantes que les puces sur les cartes bleues...

-On sème parfois des clous sur la route qui va de Toronto à Niagara les jours qui précèdent le printemps; Canadian Tire est d’ailleurs partenaire de cet événement...

-Les Canadiens roulent en Hummer, mais trient leurs déchets de façon très citoyenne...

-Un Canadien qui tombe amoureux dans un night-club se colle au postérieur de sa promise et se frotte de haut en bas dans l’attente d’une réponse positive...

-Honest Ed’s, c’est le Tati de Toronto. Tati, le magasin, pas le réalisateur...

-On peut littéralement marcher sur l’eau en Ontario ...

-Les américaines utilisent le mot «like » à peu près dix fois par phrase, ce qui diminue de dix fois la probabilité de tomber sous leur charme...
-Les rues de Toronto ont l’air très propre, jusqu’à ce que la neige fonde et que l’on découvre que ces salopiaux jettent en fait leurs ordures sous les monticules de neige au bord des routes...
-Pour un européen, Poutine est un salaud de russe. Pour les Québécois, c’est un délicieux tas de frites, de cheddar fondu et de sauce gravy...»
Notes de l'auteure de ce blog sur le séjour de Pierre:
-Pour venir à Toronto, et malgré mes recommandations en termes de neige, de froid et de slush, Pierre a emmené ses tennis en toile.
-Au Canada, quand un husky te pisse dessus, c'est parce qu'il t'aime bien...
-Pierre, t'as reçu un coup de fil à la cabine située au coin de Roncescalles et Galley, on leur dit quoi??
-Pierre, j'ai retrouvé un pull Zara Hommes maintenant taille enfant dans le sèche-linge, c'est à toi?
-Pierre il met tellement de parfum que tu le sens avant de le voir...
-Pierre, le patron de Rotate This a appelé, il est inquiet de ne pas t'avoir vu traîner sur Queen West depuis 2 jours...

samedi 21 février 2009

Ricky en Amérique

Paris, 6 h: Pierre ouvre les yeux. La journée va être longue: 1er vol transatlantique, 1er séjour sur le sol américain.
CDG, 11 h: Pierre est installé dans le boeing 767 d'Air Canada, près du hublot. Il ne va pas en louper une miette.
Toronto, 14 h: Pierre atterrit au Canada. L'interrogatoire du douanier l'ennerve un peu. Il retrouve Carole à la sortie. Putain, il a déjà froid dans le parking. Il fait le tour de la ville sur la "rocade". Hwy 401, Don Valley Parkway, Gardiner Expressway, Dunn avenue, Roncesvalles Village. America here I am.
Toronto, minuit: Pierre est au Mod Club dans Little Italy. Après un Ricky Martini au bar à cocktail Eat my Martini, il danse sur du twist et des musiques qu'il n'a pas entendues depuis 1986. Pierre est jet-lagged.
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Toronto, midi: Pierre pédale sur le vélo turquoise à fleurs de Carole. Il devait la suivre pendant son jogging, mais il a tourné à droite après le pont. Il est tout seul; le soleil chauffe, le ciel est bleu azur, le lac lui fait penser à la côte atlantique.
Toronto, 18 h: Pierre est installé au 51e étage du Manulife Centre, au Panorama bar. Il se tape une fondue au chocolat; le soleil se couche sur Toronto, son lac, ses tours, ses maisons victoriennes colorées.
Toronto, minuit: Pierre quitte le Supermarket, bar du quartier de Kensington Market. Il s'est senti chez lui ce soir pendant cet événement Open Mike. Entre la p'tite chanteuse blonde un peu folk et le groupe d'adolescents prépubères interprétant Santana, le talent était au rendez-vous. Mention spéciale pour Branko (Montreal called me, yeah, yeah).
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Haliburton, 13 h 30: Pierre tient deux huskies par leur harnais pour les retenir alors que deux autres chiens se battent un peu plus loin. C'est l'effervescence du départ; il ne se sent pas vraiment dans son élément, mais il est intrigué. Il est entouré d'une quarantaine de chiens à moitié sauvages surexcités.
Haliburton, 20 h: Pierre se détend dans le hot tub installé dehors, dans la neige. L'après-midi de traîneau à chiens l'a vidé. Il s'est éclaté. Into the wild, il a vécu le Canadian dream...
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Miner's Bay, midi: Pierre marche sur un lac gelé et tourne une vidéo. Autour de lui, les cabanes sont prêtes pour la pêche sous la glace.
Bobcaygeon, 14 h: Pierre mange un hamburger bien gras chez Mac Doo's, where friends meet. Il va empester la friture pendant toute la journée après ça.
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New York, 10 h 30: Pierre atterrit à La Guardia. Il va enfin découvrir New York et ses five boroughs, ses clubs, ses avenues, ses gratte-ciel légendaires.

dimanche 8 février 2009

Ski de fond+ traîneau à chien=skijoring!

(Grand dictionnaire terminologique) Skijoring ou ski attelé: sport où un skieur est tracté sur la neige ou sur la glace par un cheval, qu'il dirige avec des rênes. Ce sport était, au départ, un moyen de transport pour les paysans suédois. Les Suisses l'ont remis au goût du jour en 1906 et en ont fait un sport de compétition. Il a ensuite repris son essor dans les années 90. Au Québec, dans les années 1920 et 1930, on pratiquait le ski attelé comme loisir sur les plaines d'Abraham.
J'ai découvert cette activité l'an dernier quand je faisais des recherches sur le traîneau à chien. Je m'étais dit que ce serait à essayer en 2009, c'est maintenant chose faite. On pratique ici le skijoring avec un chien, souvent un husky/chien de traîneau, mais n'importe quel chien de taille moyenne et plutôt vif convient.
Ne voulant pas en faire tout un weekend ni partir trop loin, j'ai trouvé le site Dog Paddling (http://www.dogpaddlingadventures.com/), organisme organisant des sorties pour les maîtres et leurs chiens, basé juste au Nord de Toronto. Je leur ai écrit en leur demandant s'ils avaient un chien à disposition et ils ont été assez sympas pour me "prêter" leur chienne Jessie qui fait ça avec eux depuis 9 ans.
Après seulement 40 minutes de route, nous nous sommes tous retrouvés dans une sorte de base de loisirs ou boissons chaudes nous attendaient. J'ai fait connaissance avec mon compagnon de la journée, Jessie. Notre guide Eren nous a ensuite expliqué comment enfiler notre tenue. Le principe est simple: on chausse des skis de fond, on enfile un ceinturon à la taille, on met un harnais au chien, puis on attache une corde qui relie notre ceinturon au harnais du chien. Sur la piste, et s'il est docile, ce dernier nous devance donc d'environ 2 mètres, soit la longueur de la corde. Ma chienne étant habituée à cette activité, elle était très calme est un tantinet désabusée je dirais, reniflant les branches et autres objets sur le sentier, regardant le paysage et les écureuils, se reposant parfois. Elle n'était pas pressée du tout, mais ce n'est pas grave, je n'ai pas eu besoin qu'elle court pour tomber... J'avais déjà fait du ski de fond, mais cette fois-ci était un peu différente car la neige avait un peu fondu la veille et avait regelé, donc il n'y avait pas vraiment de traces au sol, ce qui était bien casse-gueule il faut l'avouer.
Donc il ne faut pas penser qu'on décolle comme en traîneau à chiens, et il ne faut pas croire qu'on se fait traîner. Disons que le chien marche, mais ça glisse quand même assez vite sur la neige. Et dès que ça descend un peu on prend de la vitesse. C'est vraiment un travail d'équipe. C'est moins fatiguant que le ski de fond tout court étant donné que le chien aide bien. Par contre, il y a plus d'occasions de tomber car il y a 2 obstacles de plus: les sangles, et le chien. J'ai du tomber environ 10 fois. Faiblesse des genoux, irrégularité de la neige et pure incompétence sont en cause. J'en profite quand même pour rejeter un peu la faute sur la chienne qui déviait du sentier pour renifler des choses, contournait des arbres et créait un véritable mic-mac avec la sangle, arrêtait d'avancer d'un coup en pleine descente, ou montée, et a même failli décoller à un moment donné pour poursuivre un écureuil, ce qui m'a fait paniquer car je me voyais déjà dans le lac à moitié gelé en contrebas...
Je me suis bien sûr prise la plus grosse gamelle de la journée; dans la descente la plus pentue et la plus longue pour bien faire. Heureusement que j'avais décroché la chienne! J'étais pourtant bien partie, mais un autre chien est resté en plein milieu de la descente, n'a pas bougé d'un pouce en me voyant foncer, et j'ai du dévier; grave erreur, j'ai touché de la poudreuse et me suis enfoncée dans la neige tête la première. Drôle d'effet quand on rouvre les yeux! J'avais la figure et les cheveux trempés, les lunettes pleines de neige. Ça a été l'occasion d'un énorme fou rire en tout cas. Ne vous réjouissez pas, il n'y a ni photo ni vidéo de mon exploit.
En tout cas une chose est sûre: je ne me vois pas le faire derrière un cheval; trop peur de me prendre un coup de sabot ou qu'il parte au galop.
Si vous avez un chien, c'est vraiment à essayer. Certains chiens n'étaient pas très gros en fait, parce qu'il ne s'agit pas de se faire traîner. Bon je vais continuer mes recherches et trouver une autre activité originale pour l'hiver prochain...