jeudi 17 avril 2014

Une nuit à Banting Lake

Quand on m’a demandé si je voulais utiliser un traîneau au lieu de porter mon sac de randonnée sur le dos, je me suis dit que c’était peut-être une bonne idée. Je n’ai pas un très bon équilibre en ski et l’idée de me retrouver sur le dos comme une tortue les skis en l’air m’a décidé. Je n’ai pas regretté, à part dans les pentes ardues où il a fallu déchausser. Et oui, quand on croit être soulagé en arrivant en haut de la pente après être difficilement monté les skis en croix, on réalise que le traîneau est encore dans la pente 3 mètres derrière, lui, donc il faut encore donner un bon coup.
Qu’y avait-il dans mon traîneau? Mon gros sac de randonnée contenant sac de couchage, matelas, matériel de camping et bottes et linge de rechange. Ah et de la bouffe aussi. Et du vin. C’était enfin le week-end tant attendu où j’avais réservé la tente prospecteur du club de ski disponible gratuitement pour les membres, mais à réserver longtemps à l’avance.
Située sur Banting Lake, la tente est accessible en motoneige, en ski ou en raquettes à partir de Vee Lake, un lac situé à environ 15km de Yellowknife. Le sentier passe par des lacs mais reste essentiellement dans les bois; nous avions donc environ 10km à faire pour arriver à la tente. Certains portaient leur sac, d’autres le tiraient sur un traîneau, une autre faisait tirer le traîneau par son chien et un autre était en raquettes. J’ai trouvé que le traîneau paraissait moins lourd qu’un sac sur le dos, par contre ça faisait vraiment travailler les bras!
 
Après environ 3h de ski et un embranchement douteux dans les bois (tourner à droite et descendre la côte), nous avons enfin trouvé la tente perchée sur les hauteurs. Une tente prospecteur reste en général au même endroit toute une saison, voire d’une année à l’autre. Elle est composée d’un sol en bois et d’une grande toile rectangulaire épaisse et traitée dans laquelle est percée une sortie pour le tuyau du poêle installé à l’intérieur. Tant qu’il y a du bois à brûler, il fait donc chaud dans ce genre de tente! La bonne idée pour le camping d’hiver. On peut en voir ici sur le site de la compagnie ténoise située à Fort McPherson.
Nous étions bien soulagés en arrivant de voir la pile de bois laissée par les derniers occupants; on a allumé le poêle en deux temps trois mouvements et on a pu se changer, déballer nos affaires et nous réchauffer. Après un repas consistant et le spectacle des aurores boréales, on s’est empaqueté dans nos sacs de couchage pour une nuit plutôt fraîche et un sommeil entrecoupé pour alimenter le poêle à bois. Je pense que quelqu’un s’est levé toutes les heures pour remettre du bois; il faisait -20 pendant la nuit.
Le lendemain, après une grasse matinée, un petit-déjeuner qui tient au corps et de la coupe de bois pour les suivants, nous sommes repartis par un autre chemin, en coupant sur des lacs. Il y avait du vent et il faisait plus froid que la veille, mais au moins c’était plat. On était tous bien claqués à l’arrivée et je pense que tout le monde a pris un bon bain chaud le soir, sauf le chien.

dimanche 6 avril 2014

Virée en ski jusqu'aux Sub Islands

À chaque fois que je prends l'avion, je suis terriblement attirée par ces petites îles que l'on voit à l'approche de Yellowknife, comme jetées par la main d'un géant et éparpillées sur le Grand Lac des Esclaves. Elles ne sont pas loin de la rive, et elles ont l'air à la fois proches de la ville et inaccessibles. Je viens de découvrir qu'il s'agit des Sub Islands. À vol d'oiseau c'est rapide, mais en ski, il faut trouver un accès sur la terre et les lacs. C'est ce qu'on a fait hier, environ 7km pour y aller en passant par Kam Lake, Meg Lake, Keg Lake et Peg Lake.
  

Bon, en fait, le chemin était tout tracé; nous qui pensions devoir notre survie au GPS, bon nombre de motoneiges étaient passées avant nous! Nous sommes partis en fin de matinée et nous n'avons croisé personne, à part en arrivant sur le Grand Lac où nous sommes tombés sur quelqu'un...en vélo. C'est Yellowknife, faut pas chercher...
Cherchez le vélo!
Après avoir débouché sur le Grand Lac, nous avions l'embarras du choix: nous n'avions plus qu'à choisir notre île pour y faire un feu et manger notre pique-nique. Bon, fallait aussi trouver du bois mort, ce qui n'est pas gagné quand l'île est minuscule. C'était bien agréable de manger de la bannock cuite au feu de bois et de se réchauffer! Il ne faisait pas vraiment froid, le soleil tape fort et longtemps en ce moment; la neige commence à fondre tout doucement, mais avril devrait encore offrir quelques belles sorties de ski...
On choisit notre île
 


Un homme des bois qui sait faire du feu!
 



dimanche 23 mars 2014

Les parents à Yellowknife, deuxième!

Et ils ont préféré l'hiver à Yellowknife que l'automne: avec les lacs gelés, le terrain de jeux s'agrandit! Ils voulaient voir de grands espaces... 
Balade en bombardier sur le Grand Lac des Esclaves
 Ils voulaient rouler sur les routes de glace...
Route secondaire depuis la route de glace de Dettah
 Ils voulaient marcher sur la glace...
Route de glace de Dettah
 Ils voulaient voir des bisons...
Bisons sur Highway 3
 Ils espéraient ne pas avoir froid...

Sur le lac
Ils voulaient marcher dans la neige...
Chutes Alexandra près de Enterprise
 Ils voulaient voir le château de glace...
Brunch de cabane à sucre au château
Bon, ils voulaient aussi voir des aurores boréales, mais ça n'est pas arrivé pendant leur séjour, ou alors tard dans la nuit, trop tard pour les Mumu...