Ça fait aujourd'hui 7 ans que je suis au Canada. 7 ans. Je ne venais que pour 1 an à la base, et d'ici peu, j'aurai passé une décennie dans ce pays.
Je me souviens un peu de ce 2 février 2004. Je ne me rappelle pas vraiment l'arrivée et le passage de la douane, à cause des médicaments pour l'avion qui me font (légèrement) perdre la mémoire. Je me souviens vaguement que le douanier avait plaisanté en disant que j'allais peut-être me marier et rester ici. Il n'avait pas tout à fait tort, je ne suis jamais repartie. Je me souviens avoir rencontré Kader, un français comme moi fraîchement débarqué à Pearson qui cherchait sa destination sur la carte de métro de la TTC à la station du bout du monde, Kipling.
Le coloc québecois avec qui j'allais cohabiter pendant quelques mois m'avait envoyé un parcours ultra détaillé par email pour me rendre à l'appartement. Je me souviens des monticules de neige de chaque côté des trottoirs en arrivant dans mon nouveau quartier. J'aime toujours la neige et je suis bien contente de tout ce qui est tombé en ce 2 février 2011.
Je me demande souvent où j'en serais si j'étais restée en France. Je suis partie avant d'avoir à prendre des décisions importantes et des risques. Je n'ai donc aucune idée de ce que je serais devenue. Les débouchés étaient plutôt... bouchées à l'époque. Je pense toujours rentrer « à la maison » un jour, mais ce jour s'éloigne de plus en plus quand je mesure tout ce que j'ai ici. Un boulot stable et intéressant qui paie bien, un apart sympa, grand et abordable, plein d'amis supers et la possibilité de faire plein de choses que je ne suis pas sûre de pouvoir faire en France, faute de moyens. À salaire comparable, j'ai l'impression que le pouvoir d'achat, et donc de loisirs, est moins élevé en France. Depuis novembre 2010, je suis citoyenne franco-canadienne, et toute l'expression « avoir le cul entre deux chaises » me semble plus que jamais appropriée...
Je me souviens un peu de ce 2 février 2004. Je ne me rappelle pas vraiment l'arrivée et le passage de la douane, à cause des médicaments pour l'avion qui me font (légèrement) perdre la mémoire. Je me souviens vaguement que le douanier avait plaisanté en disant que j'allais peut-être me marier et rester ici. Il n'avait pas tout à fait tort, je ne suis jamais repartie. Je me souviens avoir rencontré Kader, un français comme moi fraîchement débarqué à Pearson qui cherchait sa destination sur la carte de métro de la TTC à la station du bout du monde, Kipling.
Le coloc québecois avec qui j'allais cohabiter pendant quelques mois m'avait envoyé un parcours ultra détaillé par email pour me rendre à l'appartement. Je me souviens des monticules de neige de chaque côté des trottoirs en arrivant dans mon nouveau quartier. J'aime toujours la neige et je suis bien contente de tout ce qui est tombé en ce 2 février 2011.
Je me demande souvent où j'en serais si j'étais restée en France. Je suis partie avant d'avoir à prendre des décisions importantes et des risques. Je n'ai donc aucune idée de ce que je serais devenue. Les débouchés étaient plutôt... bouchées à l'époque. Je pense toujours rentrer « à la maison » un jour, mais ce jour s'éloigne de plus en plus quand je mesure tout ce que j'ai ici. Un boulot stable et intéressant qui paie bien, un apart sympa, grand et abordable, plein d'amis supers et la possibilité de faire plein de choses que je ne suis pas sûre de pouvoir faire en France, faute de moyens. À salaire comparable, j'ai l'impression que le pouvoir d'achat, et donc de loisirs, est moins élevé en France. Depuis novembre 2010, je suis citoyenne franco-canadienne, et toute l'expression « avoir le cul entre deux chaises » me semble plus que jamais appropriée...
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