Photo de Vince à droite |
J'ai malheureusement travaillé la plupart du temps, mais j'ai pu partager avec eux de bons petits plats, les emmener ou les envoyer dans mes coins préférés pour la raquette, m'émerveiller en leur compagnie des aurores boréales, profiter du château de glace et de ses évènements, faire un tour en hélicoptère au-dessus de la baie de Yellowknife, et surtout, je retiendrai qu'ils sont tombés en amour avec mon truck et que j'ai presque dû me battre avec Vince pour récupérer mes clés... ;-)
Photo de Vincent |
Le
9 mars je m'étais donné comme mission de trouver l'hiver. Non seulement
ai-je réussi, mais ce fut mission accomplie sur toute la ligne!
Accompagnés de 3 valises, 2 sacs à dos, un vélo et une barre de chocolat
pour la survie, Marie-Claude et moi sommes partis rejoindre Carole,
perdue dans le Nord canadien depuis 9 mois déjà. Dans le lobby de
l'aéroport, outre l'ours polaire pêchant le phoque blanc, Carole était
là, les yeux pétillants comme si elle venait de gagner la loterie, et
nous accueillait à bras ouverts chez elle, à Yellowknife.
Photo de Vincent |
Nous
avons donc déposé nos affaires dans l'aile ouest du Manoir Ciara où se
trouvent les appartments de Madame Musialek et sommes aussitôt partis à
l'aventure. Croyez moi qu'avec notre horaire et la multitude d'activités
à faire nous n'avions pas une minute à perdre!
Première partie de pêche pour Vincent, premier poisson, un brochet je crois. |
C'est
simple, notre semaine se résume à marcher sur la route de glace,
prendre des photos, marcher sur le Grand lac des Esclaves gelé, visiter
le château de neige du Snowking Festival, prendre des photos, découvrir
la ville, regarder le coucher du soleil sur la vieille ville, prendre
des photos, sortir dans les bars et restos locaux, avoir froid, faire de
la raquette sur Vee Lake, avoir chaud, prendre des photos, conduire sur
le Ingraham Trail, faire des randonnées en nature à Cameron Falls et
Prelude Park, prendre des photos, apercevoir un renard, visiter la
communauté autochtone de Dettah, expérimenter la conduite sur la route
de glace, prendre des photos, voir une famille de lynx, se régaler des
plats cuisinés par notre hôtesse, être émerveillés par les aurores
boréales, prendre des photos, suivre un atelier de verres sablés, faire
le tour des boutiques, prendre des photos, assister à un festival de
courts métrages d'horreur dans le château de neige, être porté disparu
pour un gros 15 minutes, déjeuner au maintenant très célèbre Dancing
Moose Café, faire du traineau à chien, prendre des photos, visiter
un musée, explorer le centre-ville, fouiner dans la communauté
autochtone N'Dilo, prendre des photos, se ridiculiser en ski de fond sur
les pentes du Ski Club, se rebâtir l'orgueil en ski de fond sur la
surface plate autour de Joliffe Island, faire de la motoneige, pêcher
sur la glace et attraper mon premier poisson (youpi!), prendre des
photos, se congeler les orteils, déguster notre "catch of the day",
assister aux festivités du Long John Jamboree, manger le pain à la
cannelle tant rêvé du Bullocks Bistro, faire un tour d'hélicoptère,
prendre des photos, se sucrer le bec d'une succulente tarte au chocolat, assister
à un gros feu où toute la ville est invitée, regarder des feux
d'artifices, se réchauffer près du foyer d'une maison-bateau, relaxer
une bière à la main dans une deuxième maison-bateau, être éblouis par
une tempête géomagnétique causant des aurores à couper le souffle et,
bien sûr, prendre des tonnes de photos!
Et dire que Carole avait peur qu'on s’ennuie...
Photo de Vincent |
--------------Et voici le compte rendu de miss Marie-Claude:
Je savais que ces vacances allaient être magiques. Ayant cherché
l'hiver, tout l'hiver durant, j'anticipais avec plaisir les paysages
blancs du Nord Canadien et ses températures extrêmes. Il faut dire que
Vincent et moi étions gonflés à bloc, nous quittions Toronto pour
retrouver l'hiver, le vrai. Et croyez-moi qu'il nous attendait, en
sortant de l'avion. Nous accueillaient aussi à Yellowknife, un soleil
perçant, un ciel bleu éclatant, un vent qui surprend et surtout la
rayonnante Carole. Telle était notre joie de se retrouver et de se dire
enfin: mission accomplie ! Je savais qu'à partir de ce moment, le
bonheur s'emparait de moi et ne me quitterait plus du reste du séjour.
Il faut dire aussi que la semaine de relâche a comme caractéristique
principale d'être brève. Avoir, donc, si peu de temps à passer dans un
endroit aussi extraordinaire nous force inévitablement à apprécier
chaque moment qui nous est offert. Et c'est ce qu'on a fait !
Ce que j'ai fort apprécié de la ville
et des environs était son caractère pur, son aspect brut. Par exemple,
le sentiment de communauté à Yellowknife est vibrant, les habitants
s'entraident, partagent
et vivent dans la simplicité. Tout le monde se connait et j'ai bien
remarqué, partout où on se rendait, que les gens sont
intereliés les uns avec les autres. Aussi, les éléments de la nature
tels que le vent, la neige et la glace modifient inévitablement les
paysages d'hiver, ce qui donnent un aspect non-défriché aux alentours.
Il faut dire qu'avec un hiver aussi long, mieux vaut s'en accommoder.
Ainsi, les lacs se transforment en routes de glace et les
maisons-bateaux dont l'eau demeure la seule voie d'accès l'été
deviennent tout à fait rejoignables à pied ou en voiture une fois
l'hiver arrivé. Ainsi, on ressent davantage l'équilibre de la nature au
sein de la communauté. La notion de survie est plus présente et par
conséquent le respect de la nature et des animaux l'est d'autant plus.
Là-bas, le port du cuir et de la fourrure ne sont pas un luxe mais
bien la manière la plus efficace de se garder au chaud. La pêche et la
chasse ne semblent pas être une simple activité ludique mais bien une
nécessité, ou, du moins l'a longtemps été. Ce qui m'a surpris le plus,
je
dirais, c'est que j'étais tellement fière de manger le poisson si frais
que
Vincent avait pêché. Et j'ai enfin compris la raison pour laquelle j'ai
souvent le dégout, en ville, de la viande malodorante, coupée en
carré dans des emballages plastifiés. C'est qu'il nous manque parfois ce
rapport direct
avec la nature ici-bas.
Avec, au menu, presque exclusivement
des activités en plein air, nous avons pu offrir à nos sens le plus beau
des cadeaux, celui, par exemple, de sentir le froid qui pince nos
joues, respirer à pleins poumons un air pur et sec, s'étonner de la
légèreté des blocs de neige et de son crissement bien particulier sous
nos pas, rire beaucoup et souvent, se réchauffer les pieds autour d'un
feu, dormir d'un sommeil profond et réparateur, goûter de bons produits
locaux, échanger des sourires et des paroles avec des gens si généreux,
entrevoir sur le bord de la route une famille de lynx, admirer des
sculptures et un château de glace, conduire si souvent dans le silence
de la nuit et finalement se laisser émouvoir par les textures, les
couleurs et le déplacement des aurores boréales.
Tout cela et même plus encore mais je dois m'arrêter! Je garde en
mémoire ces doux souvenirs et je me console en me disant que, la
prochaine fois, j'irai durant l'été, sachant très bien que la magie sera
encore au rendez-vous!
N'Dilo (pointe de la vieille ville) vue d'hélicoptère |
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Bon, encore heureux que la semaine de relâche se terminait, sinon ils seraient restés jusqu'à l'été!!! Vu le coup de cœur qu'ils ont eu, je ne serais pas étonnée de revoir ces deux-là par icitte aux beaux jours. En attendant, vous pouvez checker leurs blogues sur le côté de cette page!
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