dimanche 27 octobre 2013

Diane Boudreau, 13 ans de travaux à l'ARCC

C'est la matière qui semble passionner Diane avant tout: les matériaux récupérés au gré des balades, les restes de peinture, les métaux rouillés trouvés sur une île, les poils de caribou, les os, une pagaie, des bâtons, etc. Avant de migrer au Sud pour l'hiver, comme les oiseaux qu'elle peint si bien, notre artiste-biologiste Diane Boudreau a décidé de présenter ses œuvres à l'ARCC, un petit récapitulatif tout en couleurs de ses 13 années passées ici.
Une exposition de Diane, c'est comme un voyage culturel à travers les TNO, on y voit beaucoup d'oiseaux du Nord, des lagopèdes, des corbeaux, ou encore des petits chevaliers, mais aussi des paysages d'ici, comme nos lacs, nos îles ou encore nos mines. L'artiste parle volontiers des matières et des anecdotes derrière ses œuvres, comme les longues boîtes de carottes de roches en bois récupérées dans les mines autour de Yellowknife ou le pot en pieds d'oies fait à Inuvik en 2012 ou encore les poupées en peau de poisson réalisées au cours d'un atelier à Rankin Inlet en 2003.
En 1999, Diane est venue rendre visite à une amie à Yellowknife. Sa curiosité était piquée: elle voulait connaître le Nord; elle avait un goût d'aventure à ce moment-là, l'envie d'autre chose. L'année d'après, elle fait le saut. Elle trouve un travail dans un cabinet d'architecte, ce qu'elle faisait déjà au Québec. Mais ce qui lui tenait vraiment à cœur, c'est l'art. Elle avait déjà goûté à l'art scénique au Québec ; c'est là qu'elle avait appris la peinture pour les décors de théâtre, et elle avait beaucoup aimé la texture de cette matière. Travailler sur des projets tard le soir après une journée de travail ne lui suffisait plus, elle avait envie de s'essayer comme artiste à plein temps. C'est ce qu'elle a fait lors de sa deuxième année à Yellowknife, elle a tout arrêté et s'est lancée.
Des projets, Diane n'en manque pas. Elle n'est pas encore dans l'avion qui va l'amener au Québec pour l'hiver (pour prendre soin de sa maman) qu'elle parle déjà des futures peintures imaginées pour l'année prochaine. Diane, j'ai hâte de te revoir dans ton atelier en plein air au coin de la 50e rue et de la 52e avenue, à l'année prochaine!

4 commentaires:

  1. enfin je viens de le lire et merci, tu n'as pas exagéré et tout est vrai.

    RépondreSupprimer
  2. Joli portrait.
    "Au grès des balades" ou "au gré"?
    Des balades en grès, ou des balades qui agréent? Oh gué, oh gué!

    RépondreSupprimer
  3. Elle a l'air bien sympathique Diane!

    RépondreSupprimer